Appel à la rébellion
Rebellez-vous et
bravez vos ennemis :
Le mensonge,
l’erreur et l’injustice,
Ces trois hydres
dont les gueules rougissent
Infâmes, pour
embraser les esprits !
Libres de votre
liberté épris,
Philosophes qui
défiez avec flegme
L’ignorance sacrée
de tous les dogmes
Et les raillez
avec sévérité
Au nom de
l’invincible Vérité,
Et vous, opprimés
et misérables,
Qui errez, pâles
et inconsolables,
Sombres dans
l’infinie immensité,
Rebellez-vous !
Bravez la cécité
De cette nuit qui
nous environne
Et soyez le soleil
qui rayonne
Doucement, dans
l’ombre qui s’appesantit !
Fanatiques, ô,
divins repentis
Qu’effraie le
sourire d’une femme,
Esprits
nauséabonds et infâmes
Obscurcis par la
nuit des religions,
Amenez vos
archangéliques légions,
Nous amènerons
notre humaine armée
De la divine
Liberté bien-aimée !
Vous qui nous
parlez des flammes de l’enfer,
Vous n’enchaînerez
jamais à vos fers
Nos femmes qui
n’ont pas peur de vous combattre,
Dont les mains
sont faites pour tenir des sceptres
Comme elles sont
faites pour tenir des fleurs,
Et nos hommes
preux dont la puissante ardeur
Douce pour leur
pays, à vous funeste,
Ebranle en
rugissant les monts célestes !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
samedi 28 avril 2012
Appel à la rébellion
La beauté libre
La beauté libre
Pourquoi ce voile
qui cache ton front hagard
A nos yeux éblouis
qui t’admirent,
Nos regards
amoureux à ton regard
Et nos cœurs épris
à ton sourire ?
Ô, femme ! Rayonne dans notre
obscurité,
De ta divine
beauté sois fière !
Reluis dans la
rêveuse immensité
Et emplis le monde
de ta lumière !
Le soleil ne cache
pas ses lueurs
Aux mortels qui le
contemplent rebelle,
Et dans les
prairies parfumées les fleurs
Ne cachent pas
leurs chastes pétales !
Éprise du rivage
de ses charmes épris,
La mer ne retient
pas ses ondes,
Par les hommes qui
écoutent ses chants surpris,
L’oiseau ne se
tait pas quand ils grondent !
Tout est lyre
ici-bas et tout est son,
Couleur, rayon,
parfum et âme !
La nature nous
berce avec ses chansons,
Le ciel nous nous
endort avec ses poèmes
Et toi, femme,
avec ta douce beauté
Tu nous bénis et
tu nous consoles
Quand ton parfum
chéri et redouté
Dans le firmament
de nos cœurs s’envole
Sur l’aile
tremblante de nos amours !
Ô, demeure libre et reste belle,
Pareille à la nuit
et pareille au jour,
Divinité sublime
et immortelle !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
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mercredi 25 avril 2012
Les joies d’une naissance
Les joies d’une naissance
A ma chère collègue et chère amie, Sonia, qui vient de mettre
au monde une petite et charmante demoiselle du nom d'Iram, je dédie ce poème en
leur souhaitant à toutes les deux beaucoup de bonheur.
Ô, béni soit cet
ange qui est né
En remuant
doucement ses ailes
Et en ouvrant ses
beaux yeux étonnés
Et emplis de
lueurs éternelles !
Bénie soit cette
radieuse enfant
Qui dans ton foyer
répand sa lumière
Et dont le sourire
blanc est triomphant,
Chère amie et
bienheureuse mère !
Berce-la avec la
lyre de tes chants
Et avec tes
caresses magnanimes
Et apprends-lui à
vivre en cherchant
Comme toi, la
Vérité sublime,
Dis à cette jeune
guerrière qui grandira
D’aimer son pays
comme tu l’aimes,
Un jour, comme
toi, elle rugira
En combattant ses
ennemis blêmes,
Amoureuse, elle te
dira : "Maman !"
Et rêveuse, elle
dira : "Tunisie !"
Elle murmurera ces
deux noms charmants
Et dans sa bouche
pleins de poésie !
Qu’elle rayonne
dans son calme sommeil
Et l’azur de tes
jours, joyeuse et belle,
Comme l’aurore et
comme le soleil,
Cette innocente et
menue demoiselle !
Qu’elle emplisse
tes heures de félicité
Et de bonheur tes
nuits bienveillantes,
Quand tu lui
diras, sans austérité,
Des mots d’amour
qu’elle entend, souriante !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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Amours nocturnes
Amours nocturnes
A
l'instar de "L'amour d'une conquérante" (lien) ce poème s'inspire
d'une chanson de Hédi Jouini: "Taht el yasmina fel lil" ("La
nuit, sous le jasmin"), que vous pouvez écouter en cliquant sur l'icône
"Play". Bonne lecture à tous!
Ô, poète amoureux de la nuit,
Loin du soleil qui dans l’azur reluit,
Sous le jasmin je caressai ma lyre
En songeant à ton charmant sourire !
Comme si elle raillait ma sombre douleur,
La brise légère chantait aux fleurs
Des poèmes d’amour emplis de flamme,
Et moi je te chantais, douce femme,
Des vers éplorés, emplis de soupirs,
Tandis que les branches, me voyant gémir,
Se courbaient pour essuyer mes larmes
Que je versais, épris de tes charmes !
J’étais seul dans mon jardin parfumé,
Amoureux, je pleurais sans être aimé !
Tout semblait couvert d’un ténébreux voile,
Nul oiseau ne soupirait, nulle étoile
N’éclairait avec ses pâles lueurs
Ces lieux obscurs qui me semblaient railleurs !
Parfois, attentif, je croyais entendre
Le bruit chéri de tes pas tendres,
Et je me rappelais, non sans m’émouvoir,
Ces temps heureux où tu venais me voir
Quand, ô, cruelle qui me méprise !
Epris de toi et de moi éprise,
Souveraine, tu consolais mon cœur
Avec tes baisers bénis et vainqueurs !
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mardi 24 avril 2012
Ben Ali aux enfers
Ben Ali aux enfers
Ce poème
épique s'inspire de la Divine Comédie de Dante. En cliquant sur l'icône « Play »,
vous pourrez le lire en écoutant la Chevauchée des Walkyries de Wagner. Bonne
écoute et bonne lecture!
Il errait dans les ténèbres sombres,
Environné de nuit et d’ombres
Et de loin il voyait rayonner
Les feux de l’enfer, étonné,
De ce grand soleil terrible
Qui reluisait, impassible,
Dans les infernales
profondeurs !
Des chaires coupables l’odeur
Se répandait dans la géhenne,
Les langues pleines de haine
Souillées de blessures et de sang,
En blasphémant le Tout-Puissant,
Se coupaient en deux, et les bouches
Ne pouvaient crier, farouches,
Muettes à cause du châtiment !
Las, il s’avançait lentement,
Terrifié par les supplices
Des ces âmes devenues immondices
Et de ces corps devenus déchets.
Sur le précipice penché,
Il entendait, dans l’abîme,
Les âmes hurler leurs crimes
Et tremblait comme l’enfant frileux
Tremble, quand l’hiver est houleux,
Et quand le vent souffle et gronde.
Soudain, une voix profonde,
Terrible comme les flots d’une mer
Que l’orage caresse, amer,
Retentit, inhumaine, obscure,
Dans les nuées. "Viens, âme
impure !"
Ordonna-t-elle. Comme une lueur,
Un archange exterminateur
Apparut. Et sa victime
Le suivit, presque sublime,
Muette dans la sombre nuit,
Foulant les gouffres que tout
fuit ;
Les monstres, les hommes et les
fauves,
Et qui font frémir les plus
braves !
Comme dans un rêve, Ben Ali vit,
Par cet ange en colère suivi,
Des hommes et des femmes, qui
portent
Le dos courbé, la bouche ouverte,
Des fardeaux de feu en hurlant,
Sans faire choir ces faix brûlants,
Qui leur enflammaient les veines.
Malgré leurs lamentations vaines,
Le supplice ne cessait pas
Et les suppliciés étaient las.
"Que sont ces mets que le feu
mange ?"
Dit Ben Ali tremblant. L’Archange,
Répondit : « Les
Menteurs. Si Dieu
M’en donne l’ordre, ces doux lieux
Seront ta demeure éternelle ;
Sinon, des demeures plus cruelles,
T’accueilleront, infâme tyran. »
Dans le ciel, pareille au torrent,
Retentit la voix divine ;
Tout devient muet et s’incline
Devant la voix du dieu puissant.
Ils entendirent ce
mot : "Descends !"
Ils virent des hommes et des femmes
Que des dagues, par les vastes
flammes
Empourprées éternellement,
Au milieu de leurs hurlements,
Transperçaient, sans qu’ils en
mourussent.
De leurs chairs fumantes le supplice
Se nourrissait, maudit, gourmand.
"Qui sont ces funestes amants
De la flamme qui les dévore ?
Qui sont ces maudits qui implorent
Le doux pardon ?" Dit Ben
Ali.
"Les Tueurs" dit l’ange.
Il pâlit.
Soudain gronda la voix suprême
"Descends !" Ben
Ali devint blême.
Il vit des hommes sombres,
malheureux,
Enchainés à des trônes de feu.
Des scorpions, hauts comme des
montagnes,
Dévoraient leur chair qui saigne,
L’air était empli de leurs cris.
"Qui sont ces hommes des
flammes épris ?"
"Les Tyrans" Répondit
l’ange.
De Celui qui jamais ne change
La voix courroucée retentit :
"Descends !" Et Ben
Ali sentit
Flambeaux que la colère enflamme,
Des damnés couraient, ahuris,
Cherchant à fuir. Leurs fronts
meurtris
Disaient leur douleur farouche,
Des serpents sortaient de leurs
bouches
Et leurs entrailles, comme des
fruits mûrs,
Tombaient dans des ruisseaux impurs
De lave ardente et fétide.
"Qui sont ces hommes dont le
feu vide
La chair de ses
entrailles ?" Dit-il.
"Les Fourbes" Dit l’ange
subtil.
Ben Ali devint plus sombre ;
"Descends !" Hurla
soudain l’ombre.
Un monstre infâme, criant d’effroi,
Etait enchainé à une croix.
Charogne vivante et putride,
Des lances, de son sang humides,
Transperçaient son front et son
cœur,
Et de son corps la sueur
Devenait flamme. Des créatures,
Harpies, Sphinx et bêtes impures,
Lui dévoraient le sein sanglant.
"Ah ! Dit Ben Ali
en tremblant,
Qui est ce monstre qui
inspire
La peur à tout ce qui respire,
Objet de tant d’inimitiés,
N’inspirant que de la
pitié ?"
"Ce monstre enchaîné, c’est le
Diable"
Répondit l’ange. Effroyable,
La voix du précipice parla.
"Descends !"
dit-elle. Et l’ange trembla.
Ils virent des hommes dans des
gouffres
Plongés, dans le feu et le soufre.
Vivants, avec des cordes de fer,
Des anges leur enlevaient la chair
Et jetaient cette pourriture,
Des lions infâme nourriture !
Puis, pour faire durer leur
tourment,
Leur arrachaient les os fumants
Et les jetaient aux Cerbères.
Morts, ils étaient éphémères,
Et ils revivaient pour souffrir.
« Ah ! Que vois-je !
Je vois périr
Ces suppliciés, et revivre,
D’un châtiment horrible ivres !
Ô, Dieu, j’implore votre
pardon !
Ne me privez pas de ce don
Que vous faites aux plus misérables,
Aux innocents, aux coupables !
Il priait ainsi Dieu, courbé,
Et l’ange, sur ses pieds tombé,
Priait avec lui le Maître
Des destinées. "Ce sont les
Traîtres"
Dit l’ange en priant. "Dieu
clément,
Pardonnez-lui ! L’aveuglement
Des humains est
invincible !"
"Descends !" dit la
voix terrible.
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Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
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18:59
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