tancrède et herminie
Nicolas Poussin, Tancrède et Herminie (1628-1629)
Le généreux Vafrin et la douce Herminie
Sur Tancrède blessé sont penchés tous les deux
Et contemplent son corps balafré et hideux
Qui leur semble une mer sanglante et infinie ;
Il a vaincu Argant, son ennemi redoutable,
Bien qu’on ne sache s’il est vaincu ou vainqueur,
Blessé comme Achille au talent, mais non au cœur,
Consolant doucement son amante inconsolable.
Avant l’affreux combat, il a dit à l’armée :
« Ne frappez pas ! Argant m’appartient ! » Le duel
Fut long et fut terrible, et le fer fut cruel
Pour ces âmes terribles et de sang affamées ;
Leurs boucliers cassés et leurs épées brisées,
Ils luttèrent âprement en s’armant de leurs corps,
Se donnèrent des coups de poing, crièrent encor,
Et combattirent avec des ardeurs embrasées !
Les larmes d’Herminie soudain ranimèrent
Ce héros expirant qui sourit doucement,
Elle lui fit de son voile blanc un pansement
Et de ses longs cheveux, et contemple, amère,
En maudissant avec fureur la lumière,
Son amant Tancrède, faible comme un enfant,
Qui gémit, terrassé bien qu’il soit triomphant,
Fatigué du combat aux affres meurtrières.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 18 février 2017
Tancrède et Herminie
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