vendredi 17 mars 2017

Après la Titanomachie

après la titanomachie 

Cornelis van Haarlem, La Chute des Titans (1588)

Le combat fut terrible, et le monde
Remua tout entier comme une onde,
Ébranlé par les chocs et tressaillant
A chaque coup des divins assaillants. 
Le foudre, le trident et la kunée 
Reluisirent, l’armée infortunée
Des Titans tomba avec un grand bruit,
Dans l’abîme béant, comme un lourd fruit
De l’arbre du firmament qui chancelle.

Les Olympiens sont les étincelles,
Eux sont les feux de la création,
C’est eux qui sont dignes d’adoration
Et dont la Nature fut le temple,
Farouches divinités dont tout tremble
Vaincues par l’éternelle inimitié 
D’une sombre jeunesse sans pitié ! 
Dans les immensités primordiales
Qu’ils ont créées, jadis cordiales,
Ils tombent en grondant et en maudissant 
Zeus et tout son sang, fauves impuissants,
Captifs du gouffre immense et des Ténèbres,
Fers qui leur écrasent les vertèbres
S’enroulant éternellement autour d’eux
Comme des serpents mortels et hideux. 


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdene

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