dimanche 19 mars 2017

La Mort de Messaline

LA mort de messaline

François Victor Eloi Biennourry, La Mort de Messaline (1850)

Pâle et accablée d’injures,
Sombre victime de l’Amour,
Messaline, belle et impure,
Se souvient de ses radieux jours.

Caressant les bêtes errantes,
Consumée par mille chaleurs,
La courtisane chavirante
Allait enivrée par les fleurs,

Assaillie par toutes les flèches
De Cupidon toujours vainqueur,
La gorge éternellement sèche
En entendant battre son cœur !

Les lèvres roses et tremblantes,
Elle embrassait ses propres mains
Marchant dans les vapeurs troublantes
Et le brouillard des vins romains,

Par tous les vents d’amour brisée,
Raillant comme les conquérants
Claude à la vigueur épuisée
Et dans l’ombre de Rome errant !

Pour la frapper avec son glaive
Le soldat impassible attend
L’ordre, et Messaline rêve,
Courroucée et le cœur content. 


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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