mercredi 24 mai 2017

Conte: Le Phénix (Partie VII)

CONTE: LE PHÉNIX (PARTIE ViI)


VII. Ce que fit Ferdinand pour trouver le radieux diamant 

Ferdinand libéré, avec l’ours rapide,
Il arrive à un mont labouré de rides,
Et son ami lui dit, rapidement montant :
« Ce mont s’ouvre aujourd’hui et se ferme cent ans,
Et il ne reste ouvert que pendant une heure.
Entrez, prince, dans cette obscure demeure,
Ne tremblez pas, quoi que vous voyiez, avancez.
Au bout d’une longue galerie, ralentissez ;
Vous verrez le diamant sur un pauvre siège,
Prenez-le rapidement, évitez le piège
De toucher aux autres pierreries et trésors,
Et ensuite courez me rejoindre dehors.
Avez-vous compris ? La chose est-elle claire ? »
« Je promets, cette fois, de ne point vous déplaire,
Lui répond Ferdinand, et de vous obéir. »
La montagne s’ouvre ; il se voit assaillir
Par des tigres, des lions et par d’autres bêtes,
Mais il est courageux et il leur tient tête
Et marche calmement dans le danger fatal.
Les fauves se retirent et ne lui font point mal.
Il voit le beau diamant radieux qui dort et rêve,
Va jusqu’à lui et sans difficulté l’enlève.
Sa tâche est accomplie. Mais il contemple, ébloui,
D’autres trésors, soleils jetés autour de lui,
Saphirs, émeraudes, or pur, rubis, gemmes ;
Il se rappelle que son père les aime
Et malgré les conseils de son bon protecteur,
En va recueillir les plus beaux avec lenteur.
La montagne tout à coup sur lui se referme,
Quand il entend gronder le prodigieux vacarme
D’une secousse qu’un être puissant produit.
Il en profite et sort, le diamant qui reluit
Est dans ses mains, et l’ours lui dit : « Cette montagne
Sans mon aide allait sans doute être votre bagne !
Vous avez oublié encore mes conseils.
Mais allons voir le roi avec ce beau soleil. » 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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