CONTE: LE PHÉNIX (PARTIE ix)
IX. La scélératesse des deux frères de Ferdinand,
secouru une nouvelle fois par le bon ours
Alors que Ferdinand dort avec son
épouse,
Ses deux frères, âmes tristes et
jalouses,
Arrivent et voient qu’il a le Phénix, un
cheval
Sans pareil, et que son bonheur est sans
égal
De posséder aussi une femme fort belle.
A son succès ils sont donc vite rebelles
Et ils forment bientôt un horrible
dessein :
Ils garrottent leur frère endormi, assassins,
Le jettent dans un grand fossé, avec
violence
A la belle princesse imposant le
silence.
Avec ces biens à leur frère usurpés
lâchement
Ils entrent pompeusement, radieusement,
richement
Par la foule acclamés, dans leur
capitale.
Le corps, le coeur meurtris par sa chute
fatale,
Affreusement mutilé, tremblant de son
destin
Et voyant les bêtes attendre leur festin,
Ferdinand implore l’ours avec mille
larmes,
Qui vient après avoir entendu ses
alarmes,
Eloigne les bêtes, le soigne et le
guérit.
« Merci, mon cher ami, sans vous j’aurais
péri ! »
S’écrie-t-il, et le bon ours sur son dos
l’emporte
Loin de son noir tombeau, et le
réconforte.
En chemin, il lui apprend que la vile
action
De ses deux frères, à leur plus grande
affliction
N’a pas sauvé son père, et que le Phénix
triste
De ne pas le voir, à leurs desseins
résiste
Et pas une seule fois n’a chanté pour
eux.
Pour son père chéri Ferdinand
malheureux,
L’ours le console en lui disant qu’il en
vie
Mais qu’elle lui sera cruellement ravie
S’il ne le guérit pas en sept jours, ses
derniers.
Ferdinand déguisé comme palefrenier
Entre au service du roi. Triste et
fidèle,
Il voit son alezan, devenu haridelle,
Chétif et affaibli, sur le point de
mourir.
Ferdinand s’en émeut ; afin de le
guérir,
Il s’approche de lui, doucement le
caresse
Et lui parle comme un amant à sa
maîtresse.
En entendant sa voix guéri de ses langueurs,
Le cheval retrouve tout à coup sa
vigueur
Et hennit avec joie et d’une façon saine ;
On raconte au bon roi la singulière scène.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 26 mai 2017
Conte: Le Phénix (Partie IX)
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