CONTE: LISTIG ET LE GÉANT (PARTIE Ii)
II. Les trésors du géant du lac
« Qui es-tu et que veux-tu ? »
demanda le roi.
Respectueusement mais aussi sans effroi,
Listig lui répondit : « Je ne
suis, altesse,
Qu’un fils de laboureur, dont la seule
tristesse
Est d’être pauvre. Je n’ai que ce vieux
pétrin,
Et je veux vous servir ». Alors le
bon souverain
Sourit et dit : « Certes, c’est
un maigre héritage.
Mais quand on a de la bonté et du
courage,
La Fortune change d’avis et s’attendrit
Et à d’improbables amants soudain
sourit.
Tu feras partie de mes jeunes
domestiques. »
Avec célérité, comme un jeune moustique,
Et un zèle guerrier, Listig
accomplissait
Son humble devoir, et jamais ne
faiblissait,
Se distinguant bientôt parmi ses
confrères.
Le roi avait une fille à son cœur chère,
Jeune et très charmante, mais qu’on
aimait en vain :
Maints grands princes vinrent pour
demander sa main,
Mais elle ne voulait épouser, la fière,
Que qui mettrait dans sa corbeille
nocière
Les quatre trésors d’un géant qui
demeurait
De l’autre côté du lac, et qui effarait
Les héros les plus preux des grandes
épopées.
Ses trésors, tous en or, c’étaient :
sa grande épée,
Trois poules, une harpe aux doux
enchantements
Et une lanterne, gardés jalousement
Par le puissant géant qui, plein de
colère,
Mangea des fils de roi, héros
téméraires,
Qui pour la princesse voulurent les
ravir
Et de copieux repas finirent par servir.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
dimanche 9 juillet 2017
Conte: Listig et le géant (Partie II)
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