CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE X)
X. Comment un perroquet apporta son aide au
prince
Parmi tous les oiseaux au royaume
étrangers
Le prince cherche dans le ciel un
messager
Et sur les grands arbres aux pesantes
ramures,
Attentif à leurs chants et aux moindres
murmures.
Il entend causer un perroquet coloré
Avec un autre ; il dit :
« Mon pays adoré
C’est la Finlande, et j’y vais nicher.
Le voyage
Est long, mais paisible. Si tu as du
courage
Pour le faire, eh bien ! viens avec
moi dès ce soir. »
Et l’autre lui répond : « Oui,
il fait déjà noir. »
« Oh ! s’écrie le prince, je
vous prie d’attendre !
Je vous entends et vous pouvez aussi
m’entendre,
Grâce à ciel ! Je vous prie d’aller
pour moi chercher
Le sorcier de Finlande, et ne point lui
cacher
L’histoire de la fille aimée et alarmée
Qui par sa mère est en nénuphar
transformée. »
« Certainement, répond l’oiseau au
bon cœur,
J’irai le chercher pour vous, prince,
avec bonheur,
Et je satisferai à votre demande. »
Et il s’envole sans tarder pour la
Finlande.
Une semaine après, le perroquet revient
Voltiger autour du pont fatal et ancien,
Et lui dit : « Mon prince, je
viens et vous apporte
La réponse du magicien : pour cette
sorte
D’ensorcellement, il faut que vous vous
dépouilliez
De vos vêtements, et de vase vous vous
souilliez,
Que vous pinciez le bout de votre nez,
ensuite
Vous direz : que l’homme devienne
vite
Une écrevisse. N’en soyez pas alarmé
Quand en écrevisse vous serez
transformé,
Descendez prestement dans la rivière,
Que vos pinces coupent
les racines altières
Du nénuphar qu’il faut emporter en
courant.
A l’autre rive vous crierez tout en
errant :
Que le nénuphar soit de nouveau une
femme,
Pour que sa forme soit rendue à votre dame. »
Et le perroquet s’en va dans les vastes
cieux
Pour voyager dans les nuages silencieux.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 26 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie X)
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