CONTE: LES FILEUSES D'OR (PARTIE V)
V. Le retour du prince
Le soir venu, Léna qui attend et s’inquiète,
Entend un croassement au-dessus de sa
tête :
C’est le brave corbeau, c’est son
plumage noir !
A-t-il prévenu le prince ? A-t-il
fait son devoir ?
Léna s’approche et voit que l’oiseau
fidèle
Sur son sapin remue joyeusement ses
ailes.
Il lui dit : « Ma mission est
accomplie. J’allais,
Après des recherches vaines, loin du
palais
M’envoler, quand je vis un jardinier
honnête
Qui parle comme vous le langage des
bêtes
Car son père, me dit-il, est un magicien
Qui sait tous les parlers et langages
anciens.
Le prince répondit : que ma douce
princesse
Soit sans inquiétude, je n’ai point la
bassesse
De trahir un serment, elle est mon seul
amour
Et je reviendrai pour la prendre dans
neuf jours. »
Léna attend avec la même inquiétude
En tremblant vaguement dans sa solitude
De sa vieille marâtre et des spectres
errants.
Neufs jours passés, au vieux sentier
elle se rend :
Comme un soldat elle craint une
embuscade,
Elle guette, elle écoute : une
cavalcade !
C’est son prince chéri, de la revoir
heureux,
Qui la prend promptement dans ses bras
vigoureux
Et la met aussitôt sur son cheval
rapide.
De temps en temps, pour voir ses deux
yeux limpides
Il se retourne vers elle et lui dit
doucement
Des mots d’amour qui semblent un lointain
bruissement
De vent, ou de beaux chants d’oiseaux en
extase
Qui disent dans le ciel de printanières
phrases.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 18 juillet 2017
Conte: Les fileuses d'or (Partie V)
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