CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE X)
X. Ce qui arriva à Robert et à la princesse pendant
leur sommeil
La
princesse s’écrie : « Ô joie ! il a péri !
C’est
vous donc, grand guerrier, qui serez mon mari,
Mon
père l’a promis, je me réjouis d’avance
Que
ma main soit votre juste récompense. »
Elle
prend son collier bleu, et avec douceur
En
attache au col des animaux des chasseurs
Une
parcelle ; au col du lion très docile
Elle
met son fermoir d’une main habile
Et
à Robert donne son élégant mouchoir
Sur
lequel est brodé son nom qu’on peut voir.
Robert
coupe les sept langues de la bête
Qu’il
enveloppe dans le mouchoir. « Vous êtes
Aussi
fatiguée, ma douce, que je le suis,
Dit-il
à la princesse, et rien ne nous poursuit.
Je
voudrais dormir un peu. » « Dormons », répond-elle.
Robert
ordonne au lion qu’aussitôt il appelle
De
faire bonne garde, et s’endort. Le lion, las,
Donne
le même ordre à l’ours, qui ensuite va,
Parle
au loup, qui parle au renard, qui parle au lièvre.
Tout
le monde s’endort, fermant yeux et lèvres.
Le
maréchal du roi, n’entendant aucun bruit,
Intrigué,
va gravir la montagne, et il suit
La
même route que la princesse a prise.
Il
la voit endormie, non sans quelque surprise,
Aux
côtés de Robert et de ses animaux,
Et
voit mort le dragon auteur de tant de maux.
N’étant
qu’un scélérat sans honneur ni courage
Et
cette victoire l’emplissant de rage,
Il
tranche la tête de Robert endormi
D’un
coup d’épée, et dans sa rage raffermi,
Enlève
la princesse au bas de la montagne,
Comptant
bien en faire sa glorieuse compagne.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 10 novembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie X)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: