samedi 4 novembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie VIII)

CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE VIIi)


VIII. L’affreux sacrifice sur le point d’être accompli

Le lendemain, Robert gravit, déterminé,
La montagne où le dragon attend son dîner
Avec ses fidèles animaux qu’il appelle.
Dans son chemin il voit une vieille chapelle ;
Trois coupes sont posées sur son vétuste autel
Avec cette inscription : « Heureux soit le mortel
Qui boira la liqueur contenue dans ces coupes !
Il sera fort, le ciel bénira ses troupes,
Et pourra enlever avec facilité
L’épée qui se trouve sous le seuil, pour dompter
Ses ennemis les plus puissants et farouches. »
Robert cherche l’épée, la trouve, la touche
Mais ne peut l’enlever. Il va alors vider
Les trois coupes qu’il boit d’un grand air décidé,
Et devient subitement fort, au point qu’il soulève
La lourde épée comme si elle était un rêve.
L’heure fatale approche, cependant. Le bon roi
Avec sa fille et son maréchal, pleins d’effroi,
S’avancent lentement. Au pied de la montagne,
Le roi embrasse sa fille qu’il accompagne
En versant des larmes, mais il fait son devoir
Puis se retire vite et ne veut point la voir
Se faire dévorer par la bête immonde,
Le cœur empli d’une tristesse profonde.
Le chasseur s’approche de la princesse et dit :
« Ne vous inquiétez pas. De ce dragon maudit
C’est moi qui vous sauverai. » Il enferme la belle
Qui tremble et qui gémit, dans la grande chapelle,
Et attend sans frémir le dragon puissant
A sept têtes, qui vient bientôt en rugissant.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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