mardi 30 janvier 2018

Conte: L'île mystérieuse (Partie II)

CONTE: L'ÎLE MYSTÉRIEUSE (PARTIE iI)


II. Ce qui arriva au voyageur après qu'il eut trouvé une grande ville

Bientôt, le voyageur égaré et lassé
Voit un chemin devant lui, à peine tracé.
Un chemin ! un chemin ! ô bonheur suprême !
Il le suit sans tarder, aussi content que blême,
Et il voit le spectre d’une ville, de loin.
« Que vois-je ? une ville ! c’est ce dont j’ai besoin. »
Se dit-il, et poursuit, tout joyeux, sa route.
« Enfin ! J’y trouverai des vivants, sans doute »,
Pense-t-il encore. Mais soudain, étonné,
Il se voit entouré par un peuple effréné
Et qui s’embrase à son aspect comme une flamme
Et d’une même voix de toute part l’acclame ;
Les cris de joie montent comme l’astre du jour,
On danse, on chante et on le loue avec amour,
Et avec pompe, enfin, et comme dans un rêve,
On le conduit à un palais, non loin de la grève,
Merveilleux, très vaste, digne du plus grand roi.
C’est lui qui est maître de ce divin endroit !
On le revêt de pourpre, et sa tête est ceinte
D’un diadème auguste et qui inspire la crainte,
Les grands seigneurs viennent avec humilité
Lui jurer obédience et leur fidélité,
Et lui, pendant ce temps, tant sa surprise est grande,
Regarde autour de lui, muet, et se demande :
« Seigneur ! est-ce rêve ? suis-je vivant ou mort ?
Suis-je victime d’un mauvais tour ou d’un sort ?
Roi, moi ! il y a quelques jours, j’étais esclave !
Vous connaissez mon cœur ; jamais je ne brave
Les saints arrêts du Ciel et ses commandements,
Mais tout ceci frappe mon humble entendement !
Etre soudain assis sur un immense trône,
Porter des fers, porter ensuite une couronne ! »

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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