CONTE: L'ÎLE MYSTÉRIEUSE (PARTIE iI)
II. Ce qui arriva au voyageur après qu'il eut trouvé une
grande ville
Bientôt, le voyageur égaré et lassé
Voit un chemin devant lui, à peine
tracé.
Un chemin ! un chemin ! ô
bonheur suprême !
Il le suit sans tarder, aussi content
que blême,
Et il voit le spectre d’une ville, de
loin.
« Que vois-je ? une ville !
c’est ce dont j’ai besoin. »
Se dit-il, et poursuit, tout joyeux, sa
route.
« Enfin ! J’y trouverai des
vivants, sans doute »,
Pense-t-il encore. Mais soudain, étonné,
Il se voit entouré par un peuple effréné
Et qui s’embrase à son aspect comme une
flamme
Et d’une même voix de toute part l’acclame ;
Les cris de joie montent comme l’astre
du jour,
On danse, on chante et on le loue avec
amour,
Et avec pompe, enfin, et comme dans un
rêve,
On le conduit à un palais, non loin de
la grève,
Merveilleux, très vaste, digne du plus
grand roi.
C’est lui qui est maître de ce divin
endroit !
On le revêt de pourpre, et sa tête est
ceinte
D’un diadème auguste et qui inspire la
crainte,
Les grands seigneurs viennent avec
humilité
Lui jurer obédience et leur fidélité,
Et lui, pendant ce temps, tant sa
surprise est grande,
Regarde autour de lui, muet, et se
demande :
« Seigneur ! est-ce rêve ?
suis-je vivant ou mort ?
Suis-je victime d’un mauvais tour ou d’un
sort ?
Roi, moi ! il y a quelques jours, j’étais
esclave !
Vous connaissez mon cœur ; jamais
je ne brave
Les saints arrêts du Ciel et ses
commandements,
Mais tout ceci frappe mon humble
entendement !
Etre soudain assis sur un immense trône,
Porter des fers, porter ensuite une
couronne ! »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 30 janvier 2018
Conte: L'île mystérieuse (Partie II)
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