mardi 20 février 2018

Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie I)

CONTE: le chat, le coq et la faucille (PARTIE I)

I. Ce que Furti, l’aîné de trois orphelins, décida de faire après la mort de son père

Il était une fois trois frères orphelins
Dont les jours de fatigue et d’affres étaient pleins,
Qui erraient, pareils à trois petits diables,
Et dont les noms étaient bizarrement semblables :
L’aîné s’appelait Furti et le second Furton
Et le cadet Furti-Furton. De nos furetons
Le père était un bon laboureur, à l’aurore
Se levant, se couchant tard, se levant encore.
Il gagnait rudement son pain, voulant nourrir
Ses trois enfants. Leur mère, avant que de mourir,
Aidait son pauvre époux, dont les nobles rides
Semblaient avoir blêmi aussi la terre aride
Devenue inclémente et sèche comme un sein
Sans lait, qu’un nourrisson va presser sans dessein.
La pauvre famille tomba dans la misère
La plus noire, l’hiver fut rude, et le père,
Pour comble de malheur en mourut à son tour.
Pour les trois frères, ce fut un funeste jour.
Ils pleurèrent longtemps, l’âme sombre et amère,
Leur bon père, comme jadis leur bonne mère.
Leur douleur se calma peu à peu, cependant,
Et un jour l’aîné, qui était le plus ardent,
Dit à ses deux frères : « mes frères, quittons vite
Cette terre, car elle est pour nous maudite.
Partageons de notre père la succession
Et courons par le monde, avec pour mission
De faire fortune en faisant de longs voyages. »
Furti-Furton lui dit : « Mais de quel partage
Nous parles-tu, frère ? car papa n’avait rien. »
« Faisons l’inventaire, frère, et nous verrons bien. » 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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