CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE Ii)
II. Le voyage des trois frères, et où celui de
Furton le conduisit
L’inventaire fut fait le soir même, fort
vite.
Hormis sa cabane rustique et décrépite
Le père, très pauvre, n’avait rien
laissé.
Il restait cependant aux orphelins blessés
Par le sort, un coq, un chat et une
faucille,
Et tout cela chante, ronronne et brille.
Il fallait toutefois être juste :
on tira
A la courte paille : le coq ainsi
ira
A Furti ; le chat va à Furton ;
la faucille
Va à Furti-Furton. La pauvre famille
S’embrasse tendrement ; les frères
vont, errant
Dès l’aurore, dans trois sentiers
différents.
Furti dans des plaines et dans des
montagnes
Voyage, traversant villes et campagnes,
Et arrive à un grand royaume, presque
mort
De fatigue, celui du prince Calamor.
« Mon dieu ! je suis très las.
Quelle affreuse misère !
Ô ma mère chérie, ô mon pauvre père !
Pourquoi êtes-vous morts ? Si
seulement je trouvais
Quelque auberge, quelque toit, et si je
pouvais
M’y reposer ! Mais aux orphelins
misérables
Le Destin n’a jamais été favorable. »
A peine achève-t-il ces mots désespérés,
Qu’il voit un beau château poli et
acéré,
Perché sur un rocher aux humains
rebelle,
Grand nid d’aigle flanqué de douze
tourelles.
Furti est interdit, d’abord, puis plus
serein,
Soulève le marteau d’une porte d’airain.
« Que voulez-vous ? »
répond quelqu’un. « Le voyage
M’a fatigué ; j’aimerais dormir
dans les nuages
De votre grand château, cette nuit, s’il
vous plaît. »
« Le maître de céans, dit le maître
des clefs,
Ne refuse jamais à nulle créature
Son hospitalité. C’est une chose sûre.
Entrez donc. » La lourde porte à l’aspect
songeur
S’ouvre avec un bruit sourd devant le
voyageur.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
jeudi 22 février 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie II)
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