lundi 12 mars 2018

Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie I)

CONTE: les extraordinaires aventures du rusé voleur (PARTIE i) 

I. Le métier que le jeune Pornic désirait embrasser

Il était une fois une douce femme,
Qui n’avait qu’un fils, seul amour de son âme,
Objet de sa tendresse et de tous ses espoirs.
Quand la mère embrassait ses joues roses, le soir,
De la beauté de son fils elle était bien fière :
« Quel beau gars vous avez là ! » disaient les commères
Et elle répondait : « Pornic, mon fils radieux,
Est la plus précieuse récompense de Dieu.
Puisse-t-il protéger mon enfant que j’adore ! »
Le beau garçon grandit et grandit encore,
Il atteignit quinze ans, était robuste et fort
Pour son âge, et malin, parbleu ! comme le sort,
Heureux en jouant des tours à ses camarades,
Jamais triste, jamais fatigué ou malade.
Sa pieuse mère, un soir, lui dit : « Mon fils chéri,
Te voilà âgé de quinze ans, fort, aguerri.
Tu peux gagner ton pain, car la sombre paresse
Est un fléau. Dis-moi quel métier t’intéresse. »
Pornic sourit : « Celui, mère, de fin voleur ».
Et la bonne femme s’écrie : « Dieu ! quel malheur !
Sainte Vierge ! Que viens-tu, mon fils, de dire ?
Voyons, tu dis cela sans doute pour rire,
Veux-être médecin, charpentier, laboureur ? »
« Fin voleur ! » « Maçon, prêtre ou pêcheur ? » « Fin voleur ! »
De cette réponse la mère s’étonne
Et s’inquiète : « Demain, j’invoquerai la madone,
Dit-elle à son Pornic, et je prierai pour toi
Et le salut de ton âme, sous le saint toit. »
« Ha ! ha ! se dit Pornic, faites donc, ma mère,
Je vous attraperai dans votre prière. »

[A SUIVRE]



Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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