CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE iv)
IV. Pornic et Jean le Daim
Après beaucoup d’exploits de toutes
natures,
Pornic voulut vivre d’autres aventures
Et quitta son pays, de gloires ayant
faim.
Un jour le fin voleur rencontra Jean le
Daim.
« D’où viens-tu, mon ami ? »
« S’il faut que tu le saches,
Je viens de la foire où j’ai vendu ma
vache,
Les vaches aujourd’hui ne se vendant pas
cher,
J’ai gagné dix écus », répondit-il,
amer.
« Diable ! c’est bien peu. Moi
j’aurais acheté ta bête
Cent francs. » « Quoi, tu
as donc de l’argent ? Arrête... »
« Bien plus qu’il ne m’en faut. J’ai
laissé, cependant,
Ma bourse à la maison. Il faut, en
attendant
Que je retourne chez moi, la petite
somme
De dix écus. » « Je veux bien
t’aider, mon bonhomme,
Mais il ne me reste à la maison qu’un
pain bis
Qui comme un orageux ciel d’hiver est
fort gris,
Et je dois acheter un peu de farine
Avec l’argent de la Rousse aux grosses
narines. »
Pornic sourit et dit à Jean : « Mon
cher ami,
Sois sans inquiétude et de rien ne
frémis,
Donne-moi dix écus, et demain je t’apporte
Un sac de cent livres, trop lourd pour
qu’on le porte. »
Jean le Daim est content et donne sans
remords
Ses dix écus, croyant bien faire un
marché d’or,
Et il veut à dîner inviter son hère.
« Viens, lui dit-il, je t’en fais
la prière,
Tu feras maigre chair, mais Dieu sera
content :
On est en carême. » Sans hésiter
longtemps,
Pornic accompagne Jean avec un sourire
Jusqu’à sa petite maison, en l’appelant
sire.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 16 mars 2018
Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie IV)
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