CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE VIIi)
VIII. Pornic et les deux gardiens
Connaissant bien Pornic, les deux
serviteurs lient
La vache du seigneur par les cornes, n’oublient
Pas de tenir en main une corde chacun.
« Qu’il vienne, s’il l’ose, nous
voler, ce faquin ! »
Disent-ils, et jusqu’à minuit ils
attendent
Sans faire le moindre bruit, et s’entendent
A rester éveillés et à ne point dormir.
Le fin voleur, couché, observe sans
frémir
Tout ce qui se passe, restant aussi
alerte.
Une heure sonne. « Il fait froid ! » « Quelle
découverte ! »
Raille l’autre garde. « Garder cet
animal
Me fatigue, et il ne me ferait point de
mal
De dormir. » « Moi aussi ! »
« L’heure est bien tardive,
Pornic ne viendra pas ! Si jamais
il arrive,
Reprend le gars, par nos bâtons
hospitaliers
Il sera accueilli. » « Tu veux
dire plié !
Dit l’autre, qui n’entend point les
métaphores,
Va dormir, mon ami, je veillerai encore,
Et dans deux heures tu veilleras à ton
tour,
Puis moi, ensuite toi, jusqu’au lever du
jour. »
Pornic, une heure après, entre dans l’étable.
« Camarade, n’as-tu rien vu ? »
« Rien » « Ce diable
Va peut-être venir, va vite te coucher,
Car s’il ne vient pas, on ne va pas le
chercher. »
Le fin voleur maintenant est seul. Il
attache
La vache noire dans un champ et se
cache.
Le premier gardien vient. « La
vache est-elle là ? »
« Oui », lui répond Pornic. « Compagnon,
tu es las,
Va donc te reposer et laisse-moi faire. »
« Prends la corde et ne dors pas. »
« Je préfère
Demeurer éveillé et gagner mes écus.
Ne crains rien, va dormir, car Pornic
est vaincu. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 20 mars 2018
Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie VIII)
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