CONTE: le navire marchant sur terre (PARTIE I)
I. Le fils aîné d’une pauvre veuve voulant s’acquitter
de sa royale mission
Il était une
fois un roi très malheureux
Bien qu’il fût
très riche, fort puissant et bien preux.
Sa fille avait
un bon cœur et un bon visage
Et comme les
saintes était douce et sage.
Le roi pensait,
nuit et jour, du matin au soir,
Y repensant comme
au plus sacré des devoirs :
« Il me
faut un navire marchant sur terre. »
Nul ne pouvait
toutefois le satisfaire,
Et c’était la
source de son sombre tourment,
Oubliant son
dessein, de nouveau le formant,
A l’aurore
constant et le soir volage.
Dans toutes les
villes et dans tous les villages
Il fit
tambouriner : « Ran plan plan, ran plan plan !
Oyez, oyez !
Le roi de ce pays voulant
Un navire
marchant sur terre, s’engage
A donner sa
fille la princesse en mariage
Et sept cents
métairies en dot, à l’homme heureux
Qui le lui
offrira. » Or quatre miséreux,
Trois fils ainsi
qu’une pauvre vieille veuve,
Vivaient en ce
temps-là. « Grâce à cette épreuve,
Dit l’aîné des
trois fils, la misère et la faim
Et le supplice
qu’est notre vie prendront fin.
Je vais partir
chercher partout où le pas erre
Le navire du roi
qui marche sur terre. »
La veuve donne à
son fils sa bénédiction,
Ce dernier, pour
remplir la royale mission,
Part à la pointe
de l’aube, l’âme point lasse,
Un bâton à la main
et dans sa besace
Une miche de
pain comme la nuit noir,
Et pour sa
famille veut faire son devoir.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 13 avril 2018
Conte: Le Navire marchant sur terre (Partie I)
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