CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE XVIi)
XVII. De quelle façon Pornic échappa de nouveau au
sort qui l’attendait
« Qu’as-tu fait ? demande
le marchand, pour être
Puni comme les meurtriers et les
traîtres ? »
« Rien ! on m’a enchaîné dans
ce sac inhumain
Car de la princesse j’ai dédaigné la
main ;
Comme je ne l’aimais pas, le roi son
père
M’a condamné ainsi pour venger sa très
chère. »
« Quoi ! s’écrie le marchand,
tu as donc refusé
Une main royale qui daigne t’épouser !
Ah çà, tu es bien sot, mon ami, sans
doute ! »
« Oui, cette bêtise est la plus
grande de toutes,
Mais délivre-moi, ou je serai bientôt
mort. »
Le marchand le délivre, et Pornic du sac
sort
Et dit à son marchand : « Ah !
merci, noble homme !
Si tu veux que le roi son prince te
nomme,
Prends ma place, et surtout dis aux deux
serviteurs :
Oui, messieurs, j’y consens. » Le
marchand au voleur
Dit : « Moi, prince ?
Merci ! C’est le plus grand service
Qu’on m’ait rendu. » et dans le sac
il s’immisce.
Les deux domestiques reviennent,
remettant
Le sac sur leurs épaules et de rien s’inquiétant.
Arrivés sur le bord de la grande rivière,
Ils entendent crier une sourde prière :
« Oui, messieurs, j’y consens !
Oui j’y consens, messieurs ! »
« Eh bien ! dit le seigneur,
tes cris sont délicieux !
Tu y consens ? Je suis ravi de l’apprendre. »
Et le pauvre marchand, sans attendre,
Est violemment jeté à l’eau et noyé
Et remplace Pornic, ayant bien cher payé
Son vœu d’être marié à la belle
princesse
Et de devenir roi grâce à ses caresses.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
lundi 2 avril 2018
Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XVII)
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