mardi 3 avril 2018

Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XVIII)


CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE XVIIi) 





XVIII. Comment Pornic se débarrassa définitivement du sot seigneur

Le seigneur, en allant chasser le lendemain,
Trouve notre voleur sifflant dans son chemin
Et est fort étonné de le revoir en vie
Et qu’elle ne lui ait point été ravie.
« Hé, tu n’es pas mort toi ? Tu as cent vies, faquin ? »
« Non, maître, et je vous dois beaucoup ! » « Pourquoi, coquin ? » 
« Eh bien, seigneur, le fond de cette rivière
Est tout empli de la charmante lumière
D’escarboucles et d’or, de rubis, de diamants !
Comme j’avais toujours mon beau couteau flamand,
J’ai rapidement coupé mon sac, ensuite
J’ai pris quelques diamants et bien sûr la fuite. »
« Ah ! Quelle trouvaille ! Coquin, tu es chanceux !
Et tu n’étais avant qu’un voleur paresseux !
Te voilà riche, donc, malgré tous tes vices.
Pour en profiter il faut me rendre un service. »
« Avec plaisir, seigneur. » « Veux-tu bien m’enfermer 
Dans un sac ? Jette-moi, l’ami, sans t’alarmer,
Au même endroit. » « Vous ne le mériteriez guère !
Vous n’avez pas cessé de me faire la guerre,
Mais devenons amis et oublions cela. »
« Oui, nous serons amis tous deux, et au-delà !
Tu seras désormais mon conseiller fidèle,
Mes yeux, mes oreilles, ma poche et mes ailes,
Et toujours protégé, de tout le monde craint. »
Le fin voleur le met avec beaucoup d’entrain
Dans un gros sac noué, ficelé à merveille,
Sourit sans rien montrer, aux derniers détails veille
Pour ne laisser nulle chance à son bon seigneur
Qu’il jette, au fond de l’eau recherchant des lueurs.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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