CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE XIX)
XIX. Ce que devint Pornic après son voyage
L’exploit du fin voleur, bientôt connu,
pousse
Toute la justice du pays à ses trousses,
Et avec son épouse ils se voient obligés
De voyager très loin, et en sont
affligés.
Pornic, pour s’amuser dans son exil,
préfère
Se remettre sans plus tarder en affaire
Et à de nouvelles proies jouer de bons
tours.
Chez un évêque il va frapper deux fois,
un jour,
L’évêque lui ouvre : « Que
voulez-vous, brave homme ? »
Et Pornic lui répond : « Dans
le monde où nous sommes,
Dieu bénit les cléments, les bons, les
généreux.
Je ne suis, mon père, qu’un pauvre
malheureux
Qui veut entrer chez vous comme
domestique. »
« Hélas, mon pauvre ami, c’est bien
problématique !
Je n’ai besoin d’aucun valet en ce
moment,
Sauf si tu sais garder des vaches... »
« Et comment !
J’ai justement été berger comme mon
père. »
« Combien demandes-tu ? »
« Une chose peu chère :
Juste avoir où dormir et avoir à manger. »
« Eh bien ! dit l’évêque,
content de l’étranger,
Dans ce cas je te prends. » Pornic
soigne les vaches
Et même les chevaux, travaille sans
relâche,
Couche de bonne heure, le soir prie,
toujours pieux,
Les saints du paradis, la bonne Vierge,
Dieu.
L’évêque est prêt à le croire un saint
lui-même
Et comme un bon ami désormais il l’aime
Et est épris de ses ineffables vertus.
Il lui demande un jour : « Comment
t’appelles-tu,
Mon ami ? » Et Pornic
réfléchit et hésite
Et semble devenu muet comme un ermite.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 4 avril 2018
Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XIX)
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