CONTE: Le forgeron misère (PARTIe I)
I. La pauvreté et le bon cœur du forgeron Misère
Il y avait une
fois un bien pauvre hère
Qui était
forgeron et s’appelait Misère,
Pauvre comme le
chat du juge, et obligé
D’envoyer
mendier ses chers enfants affligés,
Faute d’avoir
chez lui un peu de nourriture.
Un soir, tandis
qu’avec ces pauvres créatures
Il était au coin
d’un petit feu presque éteint,
Attendant que sa
femme et son sombre destin
Missent le bien
maigre souper sur la table,
Un vieux
mendiant deux fois plus que lui misérable
Vint frapper à
la porte en disant : « Bonnes gens,
Affligé moi
aussi par un sort affligeant,
Donnez-moi, pour
l’amour de Dieu, un peu de place
Dans votre
demeure, car le froid me glace,
Et si vous le
pouvez un morcelet de pain. »
Le brave Misère,
n’étant point inhumain,
Lui répondit :
« Entrez donc, entrez, pauvre homme.
Nous allons vous
aider, même si nous sommes
Aussi pauvres que
vous et aussi miséreux. »
Sa femme,
toutefois, voyant le malheureux,
Grondait entre
ses dents : « Notre pauvre table
Est vide, mais
monsieur veut être charitable !
Tu envoies tes
enfants mendier pour manger
Et tu invites à
souper un étranger ! »
« Bah !
répondit Misère, il faut, bonne femme,
Etre
compatissant, ne pas perdre son âme.
Ce ne sont que
quelques bouchées de plus, de moins,
Pour un pauvre
comme nous et qui vient de loin. »
Et Misère dit au
mendiant : « Sans être chiche,
Celui qui est
pauvre, vous savez, n’est pas riche.
Mais nous partagerons
avec vous notre pain,
Et le souper
fini, nous aurons toujours faim.
Approchez-vous d’abord,
vieil homme, de l’âtre,
Vous êtes aussi
transi que deux et deux font quatre. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 4 mai 2018
Conte: Le forgeron Misère (Partie I)
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