CONTE: LE NAVIRE MARCHANT SUR TERRE (PARTIE IiI)
III. L’échec du cadet des trois fils de la veuve
Le cadet des trois fils dit : « Ma
mère, demain
Je voudrais, à mon tour, aller par les
chemins
Chercher le Navire qui marche sur terre. »
A la pointe de l’aube il part, et il
erre
Son bâton à la main et, comme son aîné,
Le pain que sa pauvre mère lui a donné
Dans sa besace, prêt aux grandes
aventures
Et à braver toutes sortes de créatures :
Monstres, ogres...allant comme va le
destin.
Or pour déjeûner, à dix heures du matin,
Il s’assied au bord de la même fontaine
Qui a vu son frère aux paroles
hautaines.
Un pauvre hère passe et lui dit : « Ah,
j’ai faim !
Beau jeune homme, aide-moi, ou pour moi
c’est la fin.
Donne-moi à manger. » « Je n’ai
qu’une miche
De pain, et c’est pour moi. Va-t’en,
vieux derviche ! »
Lui répond rudement le jeune homme
furieux.
« Où vas-tu, jeune homme ? »
« Bien loin de toi, le vieux !
Je poursuis mon nez et mon cul le
pourchasse. »
« Ah, que tu es grossier ! »
« Par ici je passe
Car je veux trouver des quenouilles.
Maintenant
Va-t’en, ou mon bâton te rossera. »
Et tenant
Son bâton, menace le vieux mendiant fragile.
« Eh bien, tu trouveras des
quenouilles ». Agile
Et fort, le jeune homme se remet à
marcher
Pour trouver le Navire il est venu
chercher.
Comme son frère il est devant la
métairie
Et vaincu par la faim, implore, prie et
crie.
On le chasse et on lui jette en le
raillant
Une quenouille. Et le jeune homme
vaillant,
Mais rustre, après une courte vie de
sauvage
Avec ses quenouilles revient au village
Et dit à sa mère : « Que
la fille du roi
Cherche un autre mari ; ce ne sera
pas moi. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
dimanche 15 avril 2018
Conte: Le Navire marchant sur terre (Partie III)
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